Séparés en surface mais émanant de la même source… 

L’autre est le prolongement de soi…

Tant de jolies phrases pourtant mal comprises. 

Personnellement une parabole, lue il y a plus de 10 ans, m’a permis alors de mieux comprendre ces mots, elle schématisait ainsi (revue à ma sauce):

Tu pénètres dans une maison, tu passes par l’entrée ou est posé un pot pourri qui dégage une odeur subtile et parfumée, tu accèdes ensuite à la cuisine et là tu respires une odeur de friture, de cuisson. 

Dans le salon un feu de cheminée brûle, une odeur de feu de bois se fait sentir, tu continues ton exploration et dans la salle de bain une agréable senteur de parfum se dégage… (évitons d’atteindre les WC ^^)

Toutes ces odeurs sont différentes mais pourtant c’est bien le même oxygène, le même air qui les constitue (Neale Donald Wash, Conversation avec Dieu) 

En continuant avec cette illustration on peut même dire qu’elles se mêlent, que certaines seront plus prépondérantes que d’autres, sans pour autant vaincre l’autre, par exemple la friture VS le pot pourri, qu’elle va à priori dominer.

Le pot pourri sera plus fort en réalité car malgré sa petite émission il persiste dans l’odeur puissante de celle de la cuisson.

Une image qui par ailleurs met en évidence que la moindre lumière, la moindre étincelle éclaire et est bien plus forte que cette dernière, qui elle ne pourra jamais la masquer.

Qu’une seule personne émanant l’amour,  la joie d’être,  sera à elle seule plus puissante que 10 autres vivant leurs peurs.

Elle ne vibrera pas pareil car ces peurs, elle les a déjà vécues, sur ce plan ou sur d’autres, et elle les a dépassées.

Proposant à l’autre, par sa présence, son positionnement, son reflet, de faire pareil.

Ainsi nous sommes différents les uns des autres mais ce qui nous constitue est la même essence.

L’interaction entre nous est enseignante, et ce à chaque instant et ainsi même pouvons nous dire essentielle.

L’autre nous atteint par ses mots, ses actes, qu’est ce que cela signifie ? 

L’autre, l’attaquant donc, va par nos réactions, mettre en lumière une fêlure, un déséquilibre, sans cela nous ne réagirions pas, ou du moins pas comme il s’y attend. 

Une fêlure en soi fera que cela va nous faire douter, et cette atteinte sera alors enseignante sur ce que nous avons à éclairer (toute expérience propose son contraire), ou à l’inverse, cela mettra en évidence que nous sommes stables en nous-mêmes par une réaction indifférente ou amusée. Cette agression permet alors de voir que nous avons vaincu nos doutes, nos peurs.

Mais nous pouvons aussi conclure face à ce jugement sur soi, que l’autre a lui une blessure, une peur que nos mots ou actes ont fait résonner… 

Quoiqu’il en soit notre réaction face à l’autre nous appartient, vais-je lui permettre de me déstabiliser, si oui, hors une remise en question gage d’intelligence, dans quelles mesures ? Et donc pourquoi ? Qu’est-ce que cela m’apprend ? 

Nos interactions, nos échanges quels qu’ils soient nous proposent quelque chose. Je dirais plus encore les désagréables que les sympathiques. 

 

Une vision à 360, en hauteur, ou encore en macro, c’est à dire non focalisée sur soi mais avec une vue sur l’ensemble, est le moyen de ne plus être dans ce schéma d’action/réaction, de bourreau à victime mais plutôt de qu’est ce qui chez moi a atteint l’autre. Sa réaction peut-elle, au lieu de me toucher négativement, m’apporter ou me révéler sur moi?  En positif (bravo ça coule sur toi tu as dépassé cela) ou comme élément à guérir, comme force à acquérir ? 

Le lien entre chacun des acteurs entrant dans nos vies devient alors palpable en ayant ce regard, il pose la tolérance, voire l’amour même de ceux qui s’opposent à nous.

Il nous permet de passer de la pratique du ping-pong à celle de la randonnée ludique et enseignante.

Je parle de nos échanges personnels, mais les agissements néfastes à grande échelle de certains ou de criminels, ouvrent sur le même raisonnement mais avec des enseignements plus vastes.

Les « grands » (tout est relatif ^^) de ce monde provoquant peine et souffrance font émerger en opposition de belles âmes, celles qui les combattent, et d’autres idées en résonance, d’autres mouvements…

Prenons le sujet du covid, alors que l’on nous demande de nous cloisonner, de nous fermer à l’extérieur, le monde, petit à petit, s’ouvre à son espace intérieur, et redécouvre sa liberté individuelle, pourtant écorchée dans le collectif…

Les médecines douces, les thérapies naturelles, la spiritualité se propagent tout autant.

Le manque de liberté collective est remplacé par la reprise de son pouvoir individuel. 

Pouvoir de douter, de considérer comme vrai l’incroyable et comme faux l’établi… le pouvoir de choisir d’être soi, de rire alors que l’on nous demande de pleurer… 

Encore une fois, nous avons individuellement et collectivement le même schéma. Certains en fonction de leurs croyances, de leurs constructions mentales, vont vivre dans la peur, et d’autres vont en tirer enseignements, d’autres schémas de pensées, développer une ouverture nouvelle sur soi et ainsi sur le monde.

Du point de vue de la réincarnation nous avons sûrement été cela (criminel, agressif, dictateur) d’une autre façon peut-être ou à un autre degré. 

Nous l’avons expérimenté et l’avons transcendé pour aujourd’hui le dépasser totalement.

Quand nous posons sur la vie le regard d’un point de vue de l’âme et non de l’humain, une autre compréhension s’installe. 

Mais c’est un vaste sujet. 

Pour conclure nous avons le pouvoir de subir l’autre, de le laisser nous modifier, nous limiter ou bien de l’entendre (et non de l’écouter), de se servir de ce qu’il donne avec l’intention de nuire, ou sans parfois, pour savoir où nous en sommes, pour cicatriser de cette faille qui lui a permis d’entrer en nous. 

Ainsi, quoi qu’il retourne de cette expérience, elle nous rendra plus fort et sera positive.

L’autre est fait de la même essence que nous, soit nous l’intégrons, nous nous en nourrissons et gagnons en puissance, soit nous la subissons, en souffrons sans en tirer les enseignements.